Objectifs scientifiques
MOSAIC est le spectrographe multi-objets de l’ELT, le télescope géant européen. Il exploitera la résolution de ce télescope de 39 m, combinée à une correction par optique adaptative, sur un très grand champ de vision, pour atteindre une sensibilité jamais égalée auparavant. Utilisant différents modes d’observations dans le visible et le proche-infrarouge (plusieurs possibilités multiplex, haute résolution spatiale), il sera l’instrument le plus performant au monde pour répondre à nombreuses questions d’astronomie et de cosmologie parmi lesquelles, sans être exhaustif, la découverte des premières galaxies, la réionisation, la matière noire, l’évolution des galaxies naines, les populations stellaires extragalactiques ou encore les phénomènes transitoires.
MOSAIC est un consortium international composé d’une quinzaine d’instituts de pays partenaires/associés (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Finlande, Italie, Portugal, Espagne, Suède, Suisse, Brésil, États-Unis) travaillant en collaboration avec l’ESO (European Southern Observatory). Les partenaires MOSAIC sont des leaders mondiaux dans la conception, le développement et la construction d’instruments astronomiques (exemples d’instruments livrés à l’ESO : FLAMES, KMOS, MUSE, SPHERE, NACO, VIMOS et X-SHOOTER, etc.). De plus, ils bénéficient tous d’un soutien fort de leurs agences de financement. Ce qui permet à MOSAIC de disposer des ressources nécessaires à son développement, des budgets mais surtout une expertise et des compétences dans plusieurs domaines (management, ingénierie système, optique adaptative, fibres, spectrographes, AITV, etc.).
Description technique
Le GEPI, pour le compte de l’Observatoire de Paris, demande l’intervention de la DT-INSU pour la phase B du projet MOSAIC, plus particulièrement l’ingénierie système et le lot de travail « Fibres IFU ». Cette phase B consiste à établir le concept préliminaire de l’instrument et à déterminer les technologies les plus prometteuses pour relever les défis techniques en montant le cas échéant leur TRL. La phase B démarrera début 2022 pour une période de 3 ans. En effet, des instruments qui disposent d’un tel multiplex (plus de 10 000 fibres nourriront les spectrographes) requièrent des moyens de contrôle in-situ pour connaître l’état de santé des liens fibrés et user de techniques qui ne dégraderont pas dans le temps les performances de l’instrument (alignement entre les fibres, tenue des spécifications d’alignement par exemple) afin de garantir aux scientifiques les meilleures données possibles dans le temps.
Contact DT : Johann Gironnet
Contact GEPI : Philippe Laporte