La construction du Réseau Sismologique et géodésique Français RESIF a été lancée en 2009 pour fédérer, moderniser et développer les moyens d’observation géophysique de la Terre interne.
Cette infrastructure de recherche nationale se base à la fois sur des réseaux permanents et sur des parcs d’instruments mobiles pour effectuer des mesures sismologiques, géodésiques et gravimétriques continues, densifiées ponctuellement selon les besoins scientifiques par des campagnes de mesures. Les données recueillies révèlent la structure et les déformations de notre planète. Elles contribuent également à la gestion durable des ressources naturelles et à la maîtrise des risques naturels d’origine tellurique.
Réseau large bande permanent
La Division technique, sur demande de l’INSU, a pris en charge en 2010 la maîtrise d’oeuvre du projet Construction Large Bande, qui visait l’extension du Réseau sismologique Large Bande Permanent, constitué à l’époque d’une quarantaine de stations hétérogènes, à près de deux cents stations à l’horizon 2020, couvrant l’ensemble du territoire mais avec une densité accrue dans les zones les plus sismiques.
Grâce à la collaboration des experts techniques et scientifiques des huit observatoires qu’elle coordonnait (EOST, OSUG, OCA, OREME, OMP, OPGC, OSUNA, IPGP), la Division Technique a pu définir un standard de station sismologique permanente “en champ libre” relativement facile à construire dans des zones où il n’y avait pas les cavités naturelles ou artificielles que les sismologues privilégiaient jusque-là (grotte, champignonnière, tunnel de mine abandonnée, etc.).
La DT a en particulier créé un site prototype sur la commune de Clévilliers (Eure-et-Loir) où 8 types d’implantation de capteur vélocimétrique ont été comparés. C’est ainsi qu’il a été décidé que le standard d’installation du capteur serait un forage d’environ 6 m de profondeur, tubé métal.
Une autre innovation du projet a été l’ajout d’une armoire contrôle commande dans les stations permanentes. RESIF ayant obtenu des crédits pour augmenter notablement le nombre de stations sur le terrain sans accroissement des ressources humaines disponibles, il fallait réussir à diminuer les interventions de maintenance sur le terrain. Cette armoire permet à chaque observatoire de surveiller à distance les paramètres techniques de ses stations (courants, voltages, températures, états des disjoncteurs, des parafoudres, etc.) et d’effectuer quelques actions à distance (reboots d’appareils, test des batteries). L’armoire est programmée pour effectuer une certain nombre d’actions par elle-même (reboot télécom en cas de perte de communication, extinction ou mise en veille de tout ce qui n’est pas acquisition scientifique en cas de perte secteur).
Quelques sites ont nécessité une installation sur panneaux solaires. Cela a été réalisé de façon à pouvoir conserver les mêmes armoires contrôle commande que sur les sites bénéficiant du courant secteur.
Le gros du réseau a été finalisé sur 2018-2021. Il reste quelques stations à faire dans des zones où il s’avère difficile de trouver un site avec un niveau de bruit sismologique acceptable.
Parmi les sous-projets impulsés par le projet CLB, l’outil logiciel Synapse, développé par l’OCA, centralise les informations de supervision de tous les équipements de toutes les stations du réseau. L’outil logiciel GISSMO, développé à l’EOST, fait le suivi logistique de tous les équipements et sites du réseau.
L’infrastructure de recherche
La Division Technique coordonne l’utilisation du budget de l’infrastructure de recherche en fonction des orientations données par la direction de RESIF. En particulier elle coordonne les marchés publics de l’infrastructure.
Depuis 2007, la Division Technique a la responsabilité des budgets des parcs géophysiques mobiles de l’INSU, et la responsabilité technique du parc GPSMob qu’elle héberge. Ces parcs ont intégré l’infrastructure de recherche RESIF dès sa création fin 2009.
Contact DT : Olivier Charade