La DT Brest a apporté un soutien technique au Laboratoire LIENSs de La Rochelle pour la définition, le choix et la recette du drone Marin de Surface Autonome Pameli (Plateforme Autonome Multi-capteurs pour l’Exploration interdisciplinaire du LIttoral). Depuis la livraison du drone en octobre 2018, l’équipe Instrumentation et Expérimentation de Brest a développé 3 instruments pour celui-ci. Ils sont alimentés par le 24V isolé du bord prévu pour l’équipement scientifique.
Mini-Cyclopée :
Il reprend le principe de l’instrument que nous avons développé dans le cadre du projet FOAM, à savoir un altimètre couplé à une antenne GNSS pour mesurer à haute fréquence (50Hz) le niveau de la mer à des fins de calibration/validation de satellites altimétriques. Il a été miniaturisé, et le cardan a été remplacé par un bras stabilisateur pour maintenir la verticalité quand le drone fait route. L’ensemble est recouvert d’une toile pour le protéger des embruns. Par souci de place dans le drone, la taille du boitier de commande a dû être réduite également en intégrant un petit récepteur GNSS (TrimbleBX940), une antenne Helix, un altimètre acoustique et un inclinomètre 2 axes autour d’un Raspberry.
L’instrument est connecté au réseau internet du bord et l’Interface Homme Machine (IHM) est accessible sur le PC de pilotage du drone via des bureaux distants (VNC viewer). L’IHM permet de visualiser et contrôler en temps réel les données acquises par les instruments via un programme python.
Mini-Treuil :
L’objectif est de faire des profils semi-automatiques, de mesures de température, salinité et pression à l’aide d’une petite sonde (AML Base X2 CTD) entre 0 et 40m de profondeur. Il est composé d’un portique situé à l’arrière du drone, d’un treuil et d’un petit boitier interface. Un programme python permet de déclencher les profils avec la profondeur de surface, la vitesse de défilement et la profondeur de fond comme arguments. Le courant du moteur est mesuré en permanence et permet de contrôler le bon déroulement des opérations. La profondeur est calculée en fonction de la longueur filée pour donner une indication.
Préleveur :
Il s’agit de pouvoir prélever jusqu’à 5 échantillons d’eau de mer de sub-surface de 0.5 à 1 litre. Cinq poches sont suspendues dans la partie avant du drone. Un tuyau souple équipé d’une crépine permet de prélever l’eau au niveau de la dérive instrumentée. Une IHM permet de déclencher les prélèvements en indiquant le numéro de poche et le volume à pomper. Des sécurités sont prévues pour détecter et afficher les anomalies (surpression, débit, moteur) ainsi que la présence d’eau au fond du drone en cas de fuite.